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Oui à la Stratégie énergétique 2050

L’UDC a déposé les signatures pour le référendum contre le premier paquet de mesures de la Stratégie énergétique 2050. L’objet sera donc soumis au peuple le 21 mai 2017, après cinq ans de recherche de compromis au Parlement.

Les points clés de la nouvelle loi sur l’énergie

D’ici 2020, 4’400 GWh d’électricité devront provenir des énergies renouvelables, énergie hydraulique mise à part. En 2035, la production devra au moins atteindre 11’400 GWh et 37’400 GWh devront provenir de la force hydraulique. La consommation moyenne d’énergie par personne et par année doit être réduite de 16 % par rapport au niveau de l’an 2000 d’ici à 2020, et de 43 % d’ici à 2035. S’agissant de la consommation électrique moyenne par personne et par année, elle doit être réduite de respectivement de 3 % et de 13 % dans les mêmes délais. Pour encourager les énergies renouvelables, le système de rétribution de l’injection est adapté dans le premier paquet de mesures. Le financement est assuré par le supplément réseau payé par les consommateurs d’électricité. Ce supplément qui s’élevait à 1,5 centimes par kWh au maximum a été augmenté dans la Stratégie à 2,3 centimes par kWh au maximum. En cas d’adoption du projet, 1,3 centimes par kWh seront destinés à la rétribution de l’injection, 0,2 centimes seront réservés à la rétribution unique des installations PV et la même somme pour une prime de marché pour les grandes centrales hydroélectriques existantes. Les investissements dans la grande et la petite énergie hydraulique et la biomasse seront aussi soutenus. Les installations PV dépassant 30 kWp pourront désormais aussi profiter de la rétribution unique. Les contributions aux investissements (y. c la rétribution unique) seront disponibles au plus tard jusqu’en 2030.
Avec le nouveau droit, la construction de nouvelles centrales nucléaires ainsi que des modifications dans les centrales existantes ne seront plus autorisées. Contrairement à l’initiative Sortir du nucléaire, la Stratégie énergétique ne prévoit pas de date fixe pour sortir de l’énergie nucléaire. Les centrales peuvent être exploitées tant que l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) les considère comme sûres. La Stratégie interdit pour une durée indéterminée l’exportation des éléments combustibles pour leur retraitement.
www.bfe.admin.ch/energiestrategie2050.ch

Le 19 janvier dernier, l’Union démocratique du centre a déposé à Berne les signatures pour le référendum contre le premier paquet de mesures de la Stratégie énergétique 2050. Le peuple aura ainsi le dernier mot sur ce paquet de mesures. La votation aura lieu le week-end du 21 mai prochain. Dès cette date connue, les partisans et les opposants se sont positionnés dans la campagne. « La Stratégie énergétique 2050 est une mesure importante pour un approvisionnement sûr, indépendant et indigène de notre pays », relève Antonio Bauen, président de la SSES, en se positionnant clairement pour la Stratégie. « A la différence d’il y 20 ans, la technologie pour utiliser les énergies renouvelables est aujourd’hui au point, fiable et abordable. À l’avenir, l’énergie solaire va jouer un rôle essentiel et apporter un soutien important à un approvisionnement énergétique moderne », Antonio Bauen en est convaincu. Le camp du OUI est nettement plus large que celui qui soutenait l’initiative Sortir du nucléaire en novembre dernier. La Stratégie énergétique trouve un écho positif jusque dans les milieux bourgeois.

La large coalition composée du Conseil fédéral, du Parlement, des partis et des organisations suisses de protection du patrimoine, de la nature et de l’environnement repose sur le compromis que la Stratégie énergétique 2050 représente. La Stratégie énergétique est un compromis qui permet de réaliser un approvisionnement énergétique suisse de meilleure qualité et plus sûr tout en nous engageant pour une meilleure protection de la nature et du climat. Les mesures existantes comme la rétribution à prix coûtant, le Programme bâtiments, les exigences minimales pour les voitures ou l’interdiction du retraitement des combustibles usés sont renforcées ou prolongées.

La nécessité du tournant énergétique n’a pas été reconnue pour la première fois après Fukushima. Depuis 1974, la SSES s’engage dans toute la Suisse pour encourager les énergies renouvelables, en particulier l’énergie solaire. Le réchauffement climatique, les ressources limitées en pétrole, les problèmes non résolus de sécurité et de déchets nucléaires illustrent cette nécessité. Un énorme potentiel d’énergies renouvelables indigènes est inexploité. Avec la Stratégie énergétique 2050, le Conseil fédéral et le Parlement ont fixé un cadre opérationnel pour relever ces défis à long terme et pour garantir notre sécurité énergétique. « Avec une production et une utilisation décentralisées des énergies renouvelables, les réseaux de transport d’électricité sont aussi déchargés. Le risque d’un blackout est fortement réduit », explique quant à lui Antonio Bauen, en mentionnant un des avantages d’une adoption de la Stratégie énergétique.

Les organisations environnementales soulignent aussi les avantages économiques d’une adoption de la Stratégie énergétique. Environ 40’000 projets de production d’énergie renouvelable figurent sur la liste d’attente de la RPC et pourraient être réalisés. Une meilleure efficacité énergétique et le passage à des énergies indigènes et propres génèrent de nouveaux emplois et de la valeur ajoutée en Suisse. Chaque année, plus de 20 milliards de dollars partent à l’étranger et vont dans des mains parfois douteuses pour importer du pétrole et du gaz. La Suisse doit se libérer de cette dépendance et miser sur ses propres valeurs et ressources, le plus tôt sera le mieux. Nous ne serons plus dépendants du diktat des prix des multinationales du pétrole. « Nous préservons non seulement notre environnement mais aussi notre qualité de vie. Nous créons et préservons des emplois et de la valeur ajoutée dans toute la Suisse, en augmentant par exemple l’utilisation du bois ou de l’énergie solaire », ajoute Antonio Bauen.